Née à Saint - Paul - Trois - Chateaux (26) en 1953
Vit et travaille à Charolles (71)
Vit et travaille à Charolles (71)

Irréelle présence - 2023 - Huile sur papiers marouflés sur toile 108 x 123 cm
Irréelle présence
Très tôt dans son parcours de vie, Maryse Chanay a dû croiser « la lente flèche de la beauté » évoquée par Nietzsche dans « Humain trop humain », flèche qui ne l’a plus quittée et se réactive face aux représentations des grands maîtres de la peinture. Passage du temps oblige, elle n’a pu partager leurs secrets d’atelier et s’attache désormais à les décrypter, traquant les détails pour percer leur mystère. Son installation en bas-relief de douze fragments prélevés dans l’oeuvre de Raphaël et travaillés au pochoir comme en un sfumato, accentue le jeu du clair-obscur, crée une vibration qui exalte la perception, rend palpitante la chair de la Fornarina et nous laisse quelque part entre songe et rêve. Mais comme l’enfant à l’école apprend que la Loire prend sa source au mont Gerbier-de-Jonc puis se jette dans la mer, sans pour autant comprendre l’origine de l’eau, l’enquêtrice se heurte à l’existence d’un contre-monde marqué du savoir-faire de l’artisan, un fac-similé du vivant. L’artiste, aussi doué soit-il, peut-il faire davantage que ré-enchanter, par instants, l’existant ?
Raphaèle Lubliner
Très tôt dans son parcours de vie, Maryse Chanay a dû croiser « la lente flèche de la beauté » évoquée par Nietzsche dans « Humain trop humain », flèche qui ne l’a plus quittée et se réactive face aux représentations des grands maîtres de la peinture. Passage du temps oblige, elle n’a pu partager leurs secrets d’atelier et s’attache désormais à les décrypter, traquant les détails pour percer leur mystère. Son installation en bas-relief de douze fragments prélevés dans l’oeuvre de Raphaël et travaillés au pochoir comme en un sfumato, accentue le jeu du clair-obscur, crée une vibration qui exalte la perception, rend palpitante la chair de la Fornarina et nous laisse quelque part entre songe et rêve. Mais comme l’enfant à l’école apprend que la Loire prend sa source au mont Gerbier-de-Jonc puis se jette dans la mer, sans pour autant comprendre l’origine de l’eau, l’enquêtrice se heurte à l’existence d’un contre-monde marqué du savoir-faire de l’artisan, un fac-similé du vivant. L’artiste, aussi doué soit-il, peut-il faire davantage que ré-enchanter, par instants, l’existant ?
Raphaèle Lubliner